L’Office National des Forêts nous a sollicités pour installer une table à Geais des chênes dans la forêt communale de Charmes.
Nous sommes allés dans une parcelle où le garde forestier avait localisé de gros chênes semenciers. Nous avons exploré le sous bois de la futaie pour récolter une dizaine de kilos de glands en tout. Ceux-ci seront séchés et stockés pour être redistribués plus tard.
Ensuite nous avons installé la table à geais dans une petite clairière à proximité de la mare. Il s'agit d'un grand plateau surélevé où seront déposés régulièrement des glands. Les sangliers n'y auront pas accès, contrairement au geai ou à l'écureuil.
Pendant
la période automnale, le Geai des chênes cache dans le sol des
provisions de glands, jusqu’à 5000 par saison, afin d’assurer
ses réserves de nourriture pour l’hiver. Considéré
comme le premier planteur d’arbres en France, il joue un rôle de «
jardinier-forestier » favorisant la pousse de
nouveaux chênes et participe ainsi à la régénération naturelle
de la forêt.
Capable
de transporter jusqu’à six glands dans son jabot, il ne
sélectionne que ceux en bon état, favorables à la pousse de
nouveaux arbres, qu’il disperse dans un périmètre pouvant
atteindre cinq kilomètres autour de sa zone d’alimentation.
Environ la moitié des glands dissimulés dans des zones propices à
la germination sont oubliés, provoquant ainsi la naissance de
nouveaux plants de chênes au printemps. Une action de semis
involontaire qui participe naturellement au reboisement des forêts.
Un
exemple qui illustre une fois de plus l'efficacité de travailler en
harmonie avec la nature, pour contrer durablement la dégradation
environnementale.