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Samedi 22 mai 2021 : des oiseaux de plus en plus rares... et pourtant encore chassés !

Le préfet des Vosges va bientôt poser un arrêté d’ouverture et de clôture de la chasse pour l’année 2020/21. Pour plus de détails, consulter la page suivante :

https://www.vosges.gouv.fr/content/download/22814/162667/file/AP_XXX_2021_planchasse_ouvert_fermeture.pdf

Dans son projet, on peut constater qu’il va proposer la chasse de plusieurs espèces aviaires en très mauvais état de conservation.

Les publications du Muséum National d’Histoire Naturelle le prouvent. Voir la liste rouge des espèces d’oiseaux menacées en France métropolitaine : https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/UICN-LR-Oiseaux-diffusion.pdf

Citons quelques exemples :

- la Bécassine des marais est classée « En danger critique » avec moins de 50 couples en France ;

- le Vanneau huppé est « Quasi menacé » car en déclin depuis 1970 ;

- la Tourterelle des bois est devenue « Vulnérable » avec une baisse de 10% de sa population en 10 ans ;

- l’Alouette des champs est « Quasi menacée » car ses effectifs ont diminué de 20% en 15 ans.

La situation de la Perdrix grise et celle de la Caille des blés sont également préoccupantes.

Pourquoi continuer de chasser la Tourterelle des bois et l'Alouette des champs en net déclin ?

Alors pourquoi le préfet s’obstine à autoriser la chasse de ces oiseaux qui deviennent de plus en plus rares ? Chacun pourra se faire se propre opinion sur la question, mais il n’est pas difficile d’en deviner les raisons en cette période préélectorale…

L’association Oiseaux-Nature88 est très mobilisée sur le sujet et sollicite ses adhérents pour réagir et interpeler les services de la préfecture : chacun peut donner son avis sur la question. C’est ainsi que nous avons organisé une sortie pour aller voir ces oiseaux sur le terrain et tenter de comprendre pourquoi ils disparaissent. Ça n’a pas attiré grand monde, preuve que la crise de la biodiversité ne préoccupe pas beaucoup les gens…

Alouettes, vanneaux et bécassines se reproduisent dans des prairies plus ou moins humides. Or, reste-t-il des prairies naturelles dans le secteur ? La réponse est non ! A part, quelques secteurs encore bien préservés sur la RNR de la Moselle sauvage, tout est exploité et modifié par l’homme entre Charmes et Chamagne. Les prairies ont été transformées en gravières ou sont cultivées de manière intensive. Même les bords de chemins sont passés au désherbant !

Difficile de croire les agriculteurs quand ils disent utiliser le glyphosate de façon raisonnée...

Nous avons observé tout de même 3 vanneaux et 2 alouettes qui réussissent tant bien que mal à se reproduire dans des milieux de substitution qui sont réduits et fragmentés, mais aucune bécassine et pas la moindre tourterelle des bois.




Dimanche 16 mai 2021 : le muguet en forêt de Charmes

Avec ce printemps mitigé, le muguet a pris un peu de retard sur la tradition qui voudrait qu’il fleurisse au 1er mai. Nous sommes alors partis à la recherche des petites clochettes blanches en partant de la Tranchée du Loup. Nous avons pu trouver quelques zones bien fournies.

Notre cueillette nous a également permis de belles observations, d’oiseaux d’abord, avec un Pouillot siffleur et des Gobemouches à collier qui chantaient au-dessus de nous.

En plus, une jeune Sittelle torchepot nous a sauté entre les pieds dans le sous-bois. Nous l'avons remise en hauteur dans les branchages, hors de portée des crocs des prédateurs.
Dans les trous d’eau des chemins forestiers, nous avons vu quelques espèces d’amphibiens : une Grenouille rousse, des larves de Salamandre, des Tritons alpestres et une ponte de Crapaud commun en chapelet. Et puis de nombreux têtards grouillaient.
Sur le retour, un Renard s’est enfui vite-fait à notre approche.

Alors que nous pique-niquions, un jeune Sanglier a tenté de s’approcher de notre casse-croûte !



Jeudi 13 mai 2021 : les cascades de Tendon

Nous nous sommes retrouvés malgré le temps un peu humide pour une randonnée en montagne. Après un pique-nique bien mérité par anticipation, nous avons débuté par la première étape : celle de la Petite Cascade de Tendon.

Dans cette zone humide, nous avons vu des Populages des marais et des Renoncules à feuilles d'Aconit.

Puis débutait l’ascension en suivant le Ruisseau de la Hutte. Alors, la pluie s’est arrêtée pour nous laisser profiter du soleil dont les rayons perçaient entre les feuilles bien vertes de ce début de printemps.



Puis le sentier suivait la courbe de niveau avec des hauts et des bas. Une bondrée apivore en migration nous a survolés.

Nous avons alors atteint le deuxième point d’intérêt : la Grande Cascade de Tendon. Le Scouet chute alors de 32 mètres en trois sauts. C’était alors le temps de goûter.

Enfin, nous avons suivi le cours d’eau jusqu’au retour.

Nous avons fait un arrêt devant une grosse fourmilière. En passant la main au-dessus des fourmis nous avons senti l'odeur d'acide formique qu'elles projettent pour se défendre.



Samedi 8 mai 2021 : le sentier de la réserve de la Moselle sauvage

La Réserve naturelle Régionale de la Moselle sauvage s'étend sur plusieurs kilomètres entre Chamagne et Bayon. Cette réserve permet de protéger les habitats naturels et la ressource en eau. Elle abrite de nombreuses espèces animales et végétales rares. Au niveau de Bainville-aux-Miroirs, le Conservatoire des espaces naturels a aménagé un sentier pédagogique agrémenté de plusieurs panneaux explicatifs. Le visiteur peux bénéficier d'une plaquette qui permet de découvrir les espèces. Nous avons sur notre site une page qui donne de nombreuses informations sur la RNR. https://cpn-ptitscastors.blogspot.com/p/la-moselle-sauvage.html

Nous avions donc donné rendez-vous aux curieux de la nature au début du sentier pédagogique. 


Le début de la balade longe la Moselle et permet d'observer les oiseaux qui y vivent avec une grande proximité mais sans les déranger. Nous y avons vu un Héron cendré, une Grande Aigrette, des Hirondelles de rivage, 3 Petits Gravelots et 2 Chevaliers guignettes.


Du côté de la pâture, un Coucou gris chantait sur un arbre mort tandis que des Rougequeues noirs et des Bergeronnettes grises se nourrissaient au sol. Nous avons pu déterminer quelques fleurs sur la pelouse sèche comme les Euphorbes petit-cyprès.

Grâce aux panneaux informatifs, nous avons appris à quel point la rivière est dynamique et comment elle modifie en permanence les milieux, ce qui créé toute sa richesse.

Un peu plus loin nous avons pénétré dans la forêt alluviale et nous avons fait un peu d'écoute. Nous avons entendu un troglodyte, un pinson, 4 espèces de fauvettes et des loriots. Nous avons aussi vu plusieurs papillons Aurore qui voletaient autour de leur plante hôte : la cardamine.


Des panneaux avec des dates permettent de visualiser les hauteurs de crues records ou les anciens lits de la rivière.
La balade s'est terminée quand nous avons été survolés par 22 Guêpiers d'Europe tout juste arrivés de migration !


Samedi 1er mai : barrages, moulins et bateaux dans les ruisseaux

Il y a de nombreux ruisseaux qui serpentent la forêt de Charmes. Ils sont très adaptés pour faire des petits jeux d'eau : barrages, moulins et petits bateaux.

 

Nous avions amené couteaux et serpettes, bots de ficelle, bouchons en liège et bâtons de glace. Le long du trajet, nous avons ramassé des écorces, des branches et des feuilles mortes.
Nous avons commencé par faire un petit barrage avec les galets trouvés au bord de l'eau. Une petite brèche permettait de créer plus de courant. Ensuite nous avons fabriqué des moulins et des bateaux avec tout notre matériel.

Puis ce fut le moment de mettre nos objets à l'eau. Il a fallu faire quelques modifications pour éviter les frottements des moulins contre les cailloux...
...ou améliorer la flottabilité des bateaux.