Le préfet des Vosges va bientôt poser un arrêté d’ouverture et de clôture de la chasse pour l’année 2020/21. Pour plus de détails, consulter la page suivante :
Dans son projet, on peut constater qu’il va proposer la chasse de plusieurs espèces aviaires en très mauvais état de conservation.
Les publications du Muséum National d’Histoire Naturelle le prouvent. Voir la liste rouge des espèces d’oiseaux menacées en France métropolitaine : https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/UICN-LR-Oiseaux-diffusion.pdfCitons quelques exemples :
- la Bécassine des marais est classée
« En danger critique » avec moins de 50 couples en France ;
- le Vanneau huppé est « Quasi
menacé » car en déclin depuis 1970 ;
- la Tourterelle des bois est devenue
« Vulnérable » avec une baisse de 10% de sa population en 10
ans ;
- l’Alouette des champs est « Quasi
menacée » car ses effectifs ont diminué de 20% en 15 ans.
La situation de la Perdrix grise et celle de
la Caille des blés sont également préoccupantes.
Alors pourquoi le préfet s’obstine à autoriser la chasse de ces oiseaux qui deviennent de plus en plus rares ? Chacun pourra se faire se propre opinion sur la question, mais il n’est pas difficile d’en deviner les raisons en cette période préélectorale…
L’association
Oiseaux-Nature88 est très mobilisée sur le sujet et sollicite ses adhérents
pour réagir et interpeler les services de la préfecture : chacun peut donner
son avis sur la question. C’est ainsi que nous avons organisé une sortie pour
aller voir ces oiseaux sur le terrain et tenter de comprendre pourquoi ils
disparaissent. Ça n’a pas attiré grand monde, preuve que la crise de la biodiversité
ne préoccupe pas beaucoup les gens…
Alouettes, vanneaux et
bécassines se reproduisent dans des prairies plus ou moins humides. Or,
reste-t-il des prairies naturelles dans le secteur ? La réponse est non !
A part, quelques secteurs encore bien préservés sur la RNR de la Moselle sauvage,
tout est exploité et modifié par l’homme entre Charmes et Chamagne. Les
prairies ont été transformées en gravières ou sont cultivées de manière
intensive. Même les bords de chemins sont passés au désherbant !
Nous avons observé tout de
même 3 vanneaux et 2 alouettes qui réussissent tant bien que mal à se
reproduire dans des milieux de substitution qui sont réduits et fragmentés, mais aucune bécassine et pas
la moindre tourterelle des bois.
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