Samedi 24 septembre 2022 : les plantes invasives du bord de Moselle

La Réserve Naturelle de la Moselle sauvage abrite de nombreuses espèces rares et protégées. Cependant des animaux et des végétaux exotiques s'y développent aussi. Nous nous sommes intéressés à ces exogènes pour les faire découvrir aux visiteurs de la réserve.

Nous avons choisi de nous rendre au bord de la Moselle sur un banc de galets qui offre aux essences pionnières la possibilité de s'installer facilement.

Au bord de la ripisylve, nous avons découvert des végétaux spectaculaires par leur grande taille : la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), la Balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera), la topinambour (Helianthus tuberosus) ou l'Erable négundo (Acer negundo) originaire d'Amérique du Nord.

Sur les plages de cailloux et de sable, nous avons trouvé beaucoup de plantes annuelles ou vivaces : l'Epilobe à fruits courts (Epilobium brachycarpum), le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens), la Vergerette du Canada (Erigeron canadensis), l'Aster à feuille de saule (Symphyotrichum salignum), une Amarante sp et l'Oxalis droit (Oxalis fontana).

Nous avons expliqué que ces invasives se disséminent facilement par leurs nombreuses graines ou par leurs tubercules ou rhizomes déplacés par les eaux de la rivière.

Elles peuvent engendrer des problèmes entrainant des déséquilibres dans les écosystèmes en recouvrant les strates végétales basses où les plantes locales ne se développent plus et peuvent disparaître. Le pouvoir allergisant de certaines d'entre elles peut être très problématique pour nous, comme pour l'Ambroisie (Ambrosia artemisiifolia), cependant absente de la RNR.

Du côté des bras morts du cours d'eau, des envahissantes aquatiques sont aussi présentes comme l'Elodée de Nuttal (Elodea nuttallii). Par contre la Jussie (Ludwigia grandiflora) et l'Azolle (Azolla filiculoides) ne se trouvaient pas à cet endroit même si on peut en trouver ailleurs sur la réserve. On ne sait pas vraiment si le castor s'en nourrit...

Côté faune, nous avons vu un Balbuzard pêcheur et des Hirondelles rustiques en migration. Sur les galets, il y avait beaucoup de criquets comme les Oedipodes bleus. Tous ces insectes intéressaient certainement une grosse Mante religieuse qui évoluait dans les buissons.