Cet hiver, beaucoup de gens ont constaté une diminution très
importante des oiseaux fréquentant les mangeoires aux abords des maisons.
L’association Oiseaux-Nature88 a réagi très rapidement face à cette problématique
et a proposé une quinzaine de sorties publiques sur deux week-ends de janvier http://www.association-oiseaux-nature.com/a-la-recherche-de-loiseau-perdu/
Ayant été sollicités, les P'tits Castors ont accepté d’animer une sortie sur la commune de Brantigny. Il s’agissait de faire une promenade participative où chacun a pu recenser les oiseaux autour du village et identifier les problèmes qui pourraient expliquer les baisses d’effectifs. L'association avait fourni une fiche pour lister toutes les observations.
La Mésange nonnette a perdu la moitié de ses effectifs en vingt ans.
Ayant été sollicités, les P'tits Castors ont accepté d’animer une sortie sur la commune de Brantigny. Il s’agissait de faire une promenade participative où chacun a pu recenser les oiseaux autour du village et identifier les problèmes qui pourraient expliquer les baisses d’effectifs. L'association avait fourni une fiche pour lister toutes les observations.
Tout au long de notre promenade, nous avons recherché les oiseaux. De façon flagrante, nous avons constaté qu'ils étaient concentrés surtout dans le village et qu'il y avait très peu d'espèces : moineaux, tourterelles, merles et étourneaux. Ils y trouvent plus de nourriture notamment aux mangeoires qu'il faut nettoyer régulièrement pour éviter les maladies. De plus les pièges sont nombreux dans le village : collisions dans les vitres des vérandas et avec les voitures et prédation très importante par les chats domestiques. Leur nombre étant de 12 millions en France, on estime à 20 millions le nombre de volatiles prédatés uniquement par nos félins tous les ans !
En sortant du milieu bâti, nous avons traversé un espace agricole. C'était le désert complet au niveau de l'avifaune... Quelques corneilles picoraient des épis de maïs sur un champ non labouré. Nous avons évoqué la perte importante de l'habitat due à l'agriculture intensive : retournement des prairies, arrachages des haies et des arbres fruitiers, utilisation abusive des produits phytosanitaires...
Le long de la route, nous avons constaté que de petits espaces ont toute leur importance : ici un fossé non gelé permet à deux merles de se nourrir, là un reste de haies a caché un nid l'été dernier, un peu plus loin un rosier sauvage offre encore ses cynorhodons aux animaux...
Nous n'avons pas abordé tous les problèmes rencontrés par les oiseaux et la nature en général. En effet, les diminutions drastiques des oiseaux ne
peuvent être analysées sans parler de la raréfaction de nombreuses plantes, de
tout un cortège d'insectes - abeilles, papillons, carabes..., d'amphibiens, de
lombrics, etc. A cela s'ajoute l'urbanisation galopante, le dérèglement
climatique, les empoisonnements par les pesticides, le braconnage, la chasse, les sécheresses en Afrique... De petites actions néfastes répétées pendant des années peuvent avoir de grands effets.
La matinée s'est achevée par des échanges entre les participants. Nous avons parlé des différentes daçons d'agir. Par exemple :
- en améliorant nos pratiques de tous les jours (se déplacer à vélo...) et dans nos jardins (installer des nichoirs et des mangeoires, proscrire les désherbants, planter des fleurs pour les insectes...),
- en transmettant le message dans notre entourage et auprès des élus,
- en soutenant les associations de protection de la nature comme Oiseaux-Nature88,
- en participant à des actions de science participative de la LPO ou du Muséum de Paris :
Matinée enrichissante.
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