Nichoirs à mésanges et lutte contre les chenilles processionnaires

Depuis l'année 2019, les chenilles processionnaires ont occasionné de graves nuisances pour les hommes et les animaux dans le Grand Est et dans le canton de Charmes notamment. Les journées chaudes et venteuses d'été sont favorables au transport aérien des poils urticants de ces animaux. Au contact de la peau, ces poils provoquent une éruption cutanée douloureuse avec de fortes démangeaisons. Ces désagréments nécessitent souvent une intervention médicale.

Le problème est devenu tellement important que les mairies sont obligées d'interdire les accès aux forêts, comme on peut le voir sur cette carte de l'ONF :

Cycle de vie de la Processionnaire du chêne

Cet animal passe l'hiver sous la forme d’œufs pondus sur les branches des arbres. D'avril à mai, les œufs éclosent et les petites chenilles se nourrissent des feuilles du chêne. C'est à partir de mai et jusqu'en août, quand les chenilles muent et deviennent plus grosses qu'elles produisent des poils urticants. En juillet les chenilles se transforment en papillons inoffensifs qui vont pondre des œufs qui passeront l'automne et l'hiver sur les branches.

La phase critique se situe donc en été, mais elle peut s'étendre à tout l'automne car les mues des chenilles et les nids persistent encore, même après l'envole des papillons.

Lutte contre les Processionnaires du chêne

Il est très difficile de lutter efficacement contre les chenilles car elles sont très nombreuses et elles occupent de vastes territoires difficiles d'accès.

Elles ont cependant plusieurs prédateurs naturels comme les chauves-souris, les oiseaux et certains insectes. Les plus efficaces sont les oiseaux et notamment les mésanges. Localement, on peut favoriser la prédation des chenilles en aidant les mésanges à se reproduire par l'installation de nichoirs. En période de nourrissages, une nichée peut consommer de 600 à 900 chenilles par jour ! Elles mangent d'abord les petites chenilles dépourvues de poils, puis quand elles sont devenues urticantes, elles leur coupent la tête pour en extraire le tube digestif et le consommer.

Il existe d'autres moyens de lutte comme le piégeage des mâles de papillons ou le prélèvement des nids, mais comme on l'a dit plus haut, les zones à traiter sont tellement vastes que ça ne sera pas très efficace. Par contre, ça le sera sur de petits secteurs comme les parcs urbains où les arbres infestés sont peu nombreux.

Attention ! Ne pas confondre la processionnaire du chêne avec les autres chenilles. Les gens sont tellement inquiets qu'ils en viennent à détruire systématiquement toutes les chenilles rencontrées dans leur jardin et qui sont inoffensives.

Malgré les longs poils et les couleurs inquiétantes, vous n'avez rien à craindre de la chenille de la Livrée.

D'autres informations :

• Office National des Forêts
• Ligue pour la Protection des Oiseaux